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Le TDAH au quotidien : Témoignage d'une personne concernée

soulegraziella

Dernière mise à jour : il y a 7 jours

"Les relations sociales, un casse-tête quotidien"



Les règles sociales et le TDAH
Les règles sociales et le TDAH

Bonjour à tous,

Je m'appelle Émilia et j'ai un TDAH.

Si je devais choisir la facette la plus ardue de mon quotidien, ce serait sans hésitation les relations sociales. C'est comme si j'étais équipée d'un manuel d'instructions différent de celui des autres.

Avez-vous déjà vécu ces moments où une remarque anodine de votre part déclenche un fou rire général, alors que vous l'aviez formulée avec la plus grande des sérieux ? Ou ces instants où, sans le vouloir, vous coupez la parole à quelqu'un, laissant un malaise s'installer ? Pour moi, ces situations sont monnaie courante, des épisodes récurrents qui parsèment mon interaction avec le monde.

L'impulsivité, cet imprévisible compagnon, est sans doute mon plus grand défi. Les pensées fusent, les mots s'échappent, souvent sans filtre, blessant parfois, créant des malentendus. Et puis, il y a cette lutte constante pour maintenir le cap d'une conversation, pour suivre le fil des échanges. Mon esprit vagabonde, se perd dans un dédale de pensées, laissant mes interlocuteurs perplexes.

Les amitiés ? Un parcours semé d'embûches. Je me sens souvent en décalage, comme si je parlais une langue étrangère. La peur du jugement, de l'échec, me pousse à l'isolement, à me réfugier dans ma bulle.

Mais la vie avec un TDAH, ce n'est pas une fatalité. Je refuse de baisser les bras. J'apprends à me connaître, à accepter mes particularités, à développer des stratégies pour mieux naviguer dans le quotidien. Et vous, comment vivez-vous votre TDAH ? Vos expériences m'intéressent, partagez-les avec moi.

L'impulsivité : un obstacle majeur

L'impulsivité, c'est ce besoin irrépressible d'agir, de parler, sans prendre le temps de la réflexion. C'est comme si un filtre essentiel était absent, laissant les pensées s'exprimer sans contrôle.

Au travail, cela se traduit par des remarques spontanées, parfois inappropriées, qui peuvent froisser mes collègues. Dans les relations amicales, cela se manifeste par des interruptions intempestives, donnant l'impression que je ne suis pas à l'écoute.

J'ai appris, avec le temps, à reconnaître les signaux avant-coureurs de l'impulsivité. La respiration profonde, la méditation, sont devenues mes alliées pour retrouver un peu de contrôle.


La difficulté de concentration : un défi permanent

Maintenir son attention sur une seule tâche, suivre une conversation sans se laisser distraire, c'est un combat de chaque instant. Mon esprit est un kaléidoscope, où les pensées s'entrechoquent, se bousculent, rendant difficile la concentration.

À l'école, les cours étaient un supplice. Je décrochais rapidement, mon esprit vagabondant vers des contrées lointaines. Au travail, les réunions sont un calvaire, je me perds dans mes pensées, incapable de suivre le fil des discussions.

J'ai découvert, avec l'aide d'un thérapeute, des techniques pour améliorer ma concentration. La technique Pomodoro, qui consiste à alterner des périodes de travail intense avec de courtes pauses, s'est révélée très efficace.


L'hypersensibilité : une émotion à fleur de peau

Les émotions, chez moi, sont vécues de manière intense. La joie est explosive, la tristesse abyssale. Les critiques, même les plus constructives, me blessent profondément.

Cette hypersensibilité rend les relations sociales complexes. J'ai peur du rejet, du jugement, ce qui me pousse à me replier sur moi-même.

J'ai appris, grâce à la thérapie, à mieux gérer mes émotions. La pleine conscience, qui consiste à observer ses émotions sans jugement, m'aide à prendre du recul.


L'isolement social : un cercle vicieux

La peur du jugement, les difficultés de communication, me poussent à l'isolement. Je me sens différente, incomprise, comme si je ne parlais pas le même langage que les autres.

L'isolement renforce le sentiment de solitude, alimente la peur du rejet, créant un cercle vicieux.

J'ai décidé de briser ce cercle. J'ai rejoint un groupe de soutien pour personnes avec TDAH. J'y ai rencontré des personnes qui me comprennent, qui vivent les mêmes difficultés.


Des stratégies pour améliorer les relations sociales

Malgré les défis, il est possible d'améliorer ses relations sociales. Voici quelques stratégies qui m'ont aidé :

  • La communication assertive : Apprendre à exprimer ses besoins, ses émotions, de manière claire et respectueuse.

  • L'écoute active : Se concentrer sur son interlocuteur, lui montrer qu'on l'écoute, qu'on le comprend.

  • La gestion des émotions : Apprendre à reconnaître, à accepter, à réguler ses émotions.

  • La recherche de soutien : Rejoindre un groupe de soutien, consulter un thérapeute, parler de ses difficultés.


Le TDAH : une différence, pas une fatalité

Le TDAH, c'est une manière différente de fonctionner, avec ses défis, mais aussi ses forces. L'hyperactivité, l'impulsivité, peuvent être canalisées, transformées en énergie créatrice.

J'ai appris à accepter mon TDAH, à le considérer comme une partie intégrante de moi-même. Je ne suis pas parfaite, j'ai mes faiblesses, mais j'ai aussi mes forces.


Un message d'espoir

Si vous vivez avec un TDAH, n'oubliez pas que vous n'êtes pas seul. Il existe des ressources, des personnes qui peuvent vous aider. N'hésitez pas à demander de l'aide, à parler de vos difficultés.

Le TDAH, ce n'est pas une fatalité. Avec de la patience, de la persévérance, il est possible de construire une vie épanouissante.

Et vous, comment vivez-vous votre TDAH ?

Vos témoignages sont précieux, ils peuvent aider d'autres personnes qui vivent les mêmes difficultés. N'hésitez pas à partager votre expérience dans les commentaires.




 
 
 

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